Partis à l’heure presque précise nous avons parcouru les 125km ‘’à hum des calhau’’ (expression imagée que les plus jeunes ne peuvent pas connaître) pour arriver à l’heure à Moncrabeau. Là, tous vêtus de rouge et blanc les académiciens nous attendent pour nous ‘’en mettre plein la vue’’ sur l’histoire de leur village. Visite théâtralisée à merveille par ces menteurs qui ne se doutent que nous aussi nous avons un roi non proclamé de la chose en la personne de notre président. Son histoire vraie et vécue les laisse bouche bé : ‘’lors du derniers orage de grêle les grêlons étaient si gros que les piquets de tomates s’enfoncèrent d’un bon mètre ne laissant que 10 cm apparent’’. Sur ce, notre Michel Arberet prête serment de ne dire que la vraie vérité et se voit remettre le vrai diplôme de la vraie académie. Félicitations à lui!

Après ce bon moment de délire dans la capitale mondiale du mensonge, midi sonne pour de vrai à l’église et nous ne quittons plus d’une semelle notre guide chargée de nous conduire à un autre lieu aussi prestigieux de Nérac. Aussitôt arrivés au port, les 48 pardon 49 convives (le secrétaire n’est pas comptable !) se pressent sur le ponton d’embarquement et remplissent la gabarre en un temps record, il est vrai que le menu paraît séduisant. Pas de déception, l’ambiance s’installe, le brouhaha aussi et c’est bon signe … ! Même les tonneaux restant des cargaisons du XVIIIème siècle libèrent les dernières gouttes d’armagnac transformant quelques valeureux en dangereux pirates défiant les navires de touristes ennemis. Bref une navigation dépaysante qui a su garder son charme authentique et naturel nous conduit jusqu’à l’écluse de Saubole, après le passage incontournable de l’écluse de Nazareth. Bien restaurés il ne nous reste plus qu’à nous soumettre à l’épreuve de la digestion avec la partie culturelle de notre escapade en Albret. Ainsi notre charmante et sympathique guide nous conduit à la découverte des richesses du vieux Nérac les ruelles, les maisons à colombages, l’église saint Nicolas, le château d’Henry … . 17h nous stoppons son enthousiasme avec regret, mais la route est longue et sinueuse la prudence reste de mise.

Heureux d’avoir vécu une très belle journée, les participants reprennent le chemin du retour et se dispersent comme une volée de moineaux sur les routes du Lot et Garonne tous convaincus de la meilleure route pour le retour (il est vrai que tous les chemins mènent à Rome). Renseignements pris tout le monde est rentré sans incident au bercail avant la nuit tombée !

Journée des menteurs